Le « Reboisement » : solution ponctuelle devenue hypnose planétaire
Les forêts tropicales se caractérisent par leur grande
richesse en espèces animales et végétales. Contrairement aux écosystèmes des
pays tempérés où, du fait de la rudesse du climat, la compétition inter
spécifique a abouti à des sélections d’écotypes résistants, l’environnement
africain se caractérise par la présence de la « brousse » qui est un
espace physique de haute productivité ; les facteurs écologiques
abiotiques que sont le climat, la température, l’humidité etc. y interviennent
au voisinage de l’optimum, entraînant ainsi un foisonnement de la biocénose.
Arrivent enfin les stades d’édification du climax où, au
terme d’une lente évolution au cours de
laquelle se sont succédées des associations instables, la biocénose s’équilibre
enfin avec le milieu physique. Au stade du climax, l’importance prise par la
biomasse - surtout végétale – est telle que se créent les conditions d’un
écosystème dans lequel un équilibre s’établit entre les chaînes et réseaux
alimentaires reliant tous les êtres vivants du système. Le climax est donc une
biodiversité équilibrée et stable à l’échelle de plusieurs générations
humaines. Au Sénégal, seuls les bois sacrés en Casamance pourraient encore être
considérés comme climatiques.